Elle était folle. Ils étaient fous d’elle. Fous d’une femme au tempérament aussi instable qu’incroyable. D’une mère tiraillée entre ses démons et son amour inconditionnel pour la vie, son fils et son mari. Et pour les cocktails aussi, qu’elle boit à longueur de journée en riant, virevoltant, dansant jusqu’à l’épuisement.
💃 Les journées défilent sans se ressembler. L’alcool coule à flot, chez les petits comme chez les grands. Tous les trois dansent, volent, les pieds sur terre et la tête en l’air. On ne sait plus trop si on doit plaindre ce fils déscolarisé et son éducation licencieuse. Ou bien envier son enfance marginale, son esprit vif alimenté par un apprentissage émancipé de toute contrainte, où la fête bat son plein. En avançant dans l’histoire, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine empathie envers ce père et ce fils, qui tentent inlassablement de maîtriser la démence de la femme de leur vie.
❤️ Un véritable coup de cœur. L’histoire de cette famille unique, de cette mère follement passionnante, m’a totalement happée. L’écriture d’Olivier Bourdeaut est à la fois poétique, touchante et entraînante. N’étant pas une grande amatrice de romance, j’étais au départ réticente à l’idée de commencer “En attendant Bojangles”. Le thème de l’amour est central dans le roman. Ils s’aiment, indubitablement. Mais pas comme tout le monde, même comme personne.
Inutile de préciser que ce roman se dévore avec Mr Bojangles de Nina Simone, musique phare du livre sur laquelle les protagonistes dansent encore et encore, emplissant les pages du roman d’une grande mélancolie…
