Le Dahlia Noir est le premier roman d’Ellroy que je lis, avec un seul regret : ne pas avoir commencé plus tôt. Basé sur des faits réels, Le Dahlia Noir revient sur le crime le plus célèbre des États-Unis.
Qui a tué le Dahlia Noir ?
15 janvier 1947, Los Angeles. Elizabeth Short, 22 ans, est retrouvée assassinée. Son corps mutilé, éviscéré et sectionné en deux est abandonné sur un terrain vague. Qui a tué Elizabeth Short, dite le Dahlia Noir ?
Une question toujours en suspens après des années d’enquête infructueuse. James Ellroy découvre l’affaire peu après le meurtre de sa propre mère, sauvagement assassinée le 22 juin 1958. Le coupable ne sera jamais attrapé. Deux homicides irrésolus qui vont l’obséder pendant les 3 prochaines décennies à l’instar de l’inspecteur Bleichert, son personnage principal dans “Le Dahlia Noir”. Comme Flaubert avec Madame Bovary, Ellroy affirme : « Bleichert, c’est moi ».
James Ellroy se fond dans la peau d’un criminologue, le dernier espoir pour sauver l’honneur de Betty Short. Chaque fait est analysé et disséqué jusqu’à ce que toutes les pistes soient écartées, que toutes les plaies soient refermées. Au commissariat, les paris sont lancés et les pronostics tombent : on ne retrouvera jamais l’assassin du Dahlia Noir. Ellroy va-t-il leur donner raison, ou bien imaginer un dénouement pour venger Elizabeth ?
L’histoire du Dahlia Noir façon Ellroy
L’histoire du Dahlia Noir façon Ellroy, ce n’est pas seulement celle d’un effroyable crime. C’est aussi l’aventure de Lee Blanchard & Bucky Bleichert. Monsieur Feu et Monsieur Glace, deux flics, deux coéquipiers, deux boxeurs dévorés par leur obsession du Dahlia Noir. Ellroy prend le temps de poser le décor du Los Angeles d’après-guerre, une époque où la police n’avait aucun garde-fou. Son roman baigne dans une atmosphère sulfureuse au coeur d’une ville gangrénée par la pègre, la prostitution et la corruption.
L’histoire et la fiction fusionnent, les multiples intrigues s’entremêlent et transportent le lecteur dans un tourbillon d’émotions. Ce roman est un réel coup de coeur, même si j’ai mis une centaine de pages avant de rentrer dans l’histoire. Mais rassurez-vous, ces 100 premières pages ont beau être moins trépidantes, elles n’en sont pas moins délicieuses.
Lorsque Ellroy finit d’écrire Le Dahlia Noir, il réalise qu’il veut en faire un quatuor. Il entame alors l’écriture de Le Grand Nulle Part, suivi de L.A. Confidential, et enfin, de White Jazz, qui clôture le Quatuor de Los Angeles. J’ai donc de quoi faire pour mes prochaines lectures.
Je vous recommande également l’excellent film Le Dahlia Noir de Brian De Palma sorti en 2006. Mais lisez le livre avant, dont l’histoire est beaucoup plus riche et développée.
Maison d’édition : Éditions Rivages